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30 jun 2015

Les tours de l’ironie

* Deuxième chronique sur le départ du Tour de France à Utrecht. La première ici

Les cyclistes du Tour de France termineront leur course contre la montre individuelle de 13,8 kilomètres au Croeselaan, à Utrecht. Ironie de l’histoire, au pied du siège principal de Rabobank.

Rabo FinishLa banque coopérative sponsorisait une équipe cycliste du même nom entre 1995 et 2012. Cette année-là,  le rapport de l’agence américaine anti-dopage (USADA) publiait le fameux rapport Armstrong, dans lequel un ancien coureur de l’équipe néerlandaise, l’Américain Levi Leipheimer, avouait s’être dopé entre 2002 et 2004. La goutte qui avait fait déborder le vase.

Ce n’était en effet pas la première fois que la Rabobank était pris dans la tourmente du fléau. Souvenez-vous que lors du Tour de France 2007, la direction de l’équipe cycliste avait sorti leur fer de lance Michael Rasmussen de l’épreuve, à quelques jours de Paris et alors qu’il était porteur du maillot jaune. Le Danois avait menti sur son lieu d’entraînement d’avant-Tour pour mettre les contrôleurs anti-dopage sur le mauvais pied – une raison suffisante pour prendre une telle décision.

Plus grand sponsor d’évènements sportifs des Pays-Bas – des amateurs jusqu’à une équipe professionelle dames – la banque peut tout de même se targuer d’avoir gagné des étapes du Tour sous son effigie : Thomas Dekker par trois fois en 2000, Michael Boogerd en 2002 (l’étape reine à la Plagne) ou Léon Sanchez en 2012. Et d’avoir fait éclore des talents comme Bauke Mollema et Thomas Dekker, ce dernier a lui aussi fait, en 2010, objet d’une affaire de dopage, datant de 2007.

Malgré la présence de son siège principal – et ses tours jumelles caractéristiques – à Utrecht, Rabobank ne joue aucun rôle financier dans l’organisation du Grand Départ. Pourtant, elle projetait de sponsoriser l’évènement à hauteur de trois millions d’Euros, soit la moitié de l’argent privé – une autre moitié venant de la commune. Mais en 2012, elle a tourné sa veste. La banque aurait même, d’après un documentaire présenté en marge de l’évènement, essayé de mettre des batons dans les roues par de l’anti-lobbying, encourageant d’autres sponsors potentiels de ne pas s’engager.

Un pari perdu, car ce samedi, les coureurs passeront au pied de ses tours jumelles…

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