Portfolio en Blog van Henk Oldenziel

Crossmedia en 2.0 journalist met expertise in Nederlandse, Engelse, Franse en Italiaanse producties.

12 jun 2015

A Utrecht, la petite reine devient définitivement roi

*Ce blog est la première d’une série sur Utrecht, Ville de départ du Tour de France en juillet. 

Depuis quelques semaines, des panneaux digitaux indiquent aux cyclistes le nombre de places encore disponibles dans les différents parkings à vélo du centre-ville. Une première mondiale.  Ce projet, appelé P-route, est pour la municipalité un moyen  de contrôler l’afflux des deux-roues.

P-routeRien que dans les environs de la gare centrale, plus de 90 000 passent chaque jour: A Utrecht, bicyclette se conjugue à toutes les fonctions : des triporteurs, des OV-fiets (des vélos loué au chemin de fer nationaux pour permettre aux pendulaires de rejoindre leur lieu de travail) et pour les étudiants, mis à part à se rendre à l’Uni, il sert à ramener leur dulcinée à la maison, sur le porte-bagages après un soir arrosé. Dans les ruelles de la vieille-ville, le bruit grinçant d’une chaine mal huilé, ou d’un garde-boue mal fixé s’entend à distance. Et, à vue, ils sont parqués  un peu n’importe où : contre les barrières, réverbères ou façades de maisons.

Les ‘garages à vélo’ freinent en partie cet afflux de deux-roues, sans pour autant l’effacer. Eparpillés au centre-ville, ils ont l’avantage d’être numérotés, contrôlés et souvent gratuits les premiers vingt-quatre heures. Utrecht construit, près de la gare centrale, le plus grand parking à vélo du monde : 12 500 places (voir vidéo ci-dessus). Un moyen également de réduire le nombre de vélos orphelins : ces deux-roues oubliés – volontairement ou pas – par leurs propriétaires, la commune en compte près de 25 000 par an.  Labellisés, ils sont embarqués après deux mois et revendus si le propriétaire ne vient pas les chercher – moyennant une amende de plusieurs dizaines d’Euros -au fietsdepot, mot néerlandais désignant la fourrière des deux-roues…

Prins-Hendriklaan---023Les voitures, émetteurs de CO2, cédent définitivement leur place à Utrecht : les déplacements en transports publics et à vélo y doivent constituer la solution la plus logique ; rapide, simple, direct et confortable. L’organisation de l’espace public – voies de vélos plus larges – et le fonctionnement des feux de signalisation va dans ce sens. Un ambition encouragé par l’influent magazine américain Wired, qui place la cité en troisième place des villes plus bienveillantes au vélo du monde, derrière Copenhague et Amsterdam. Utrecht pourra prétendre à (encore) mieux lorsqu’il aura trouvé une solution aux inconfortables pavés et pierres qui ornent certaines routes importantes du centre-ville, tel le charmant Oude Gracht (Vieux Canal).

Si le cycliste utrechtois se réjouit de ces développements, il ne va pas forcément prendre en compte les chiffres arborant les panneaux digitaux du P-route :. il préfère placer son vélo le plus proche de sa destination, quitte à être encombrant…

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