Battus par une Turquie qui n’avait que la passion à mettre dans la balance, les Pays-Bas ont subi un authentique camouflet qui les éloigne encore plus de l’Eurofoot français. Une honte puissance 11 !
Si jeudi contre l’Islande, les Oranje avaient encore certaines excuses à faire valoir – sortie de Robben, expulsion idiote de Martins Indi -, cette fois, ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Cette Turquie-là semblait pourtant bon à prendre pour le troisième du dernier mondial. Mais les garçons – le terme ‘hommes’ leur donnerait trop de crédit – de Danny Blind ne sont plus ce qu’ils étaient au Brésil.
Ce sont les joueurs qui s’étaient fait un nom en Amérique du Sud – et désormais titulaires dans les grandes compétitions européennes – qui portent le fardeau de cette humiliation. Stefan de Vrij (Lazio Rome) a ainsi perdu un duel crucial à mi-terrain qui a permis à Turan de lancer Ozyakup (qui a fait ses classes… aux Pays-Bas) qui a battu le gardien Cilessen d’un lob subtil. Un quart d’heure plus tard, Daley Blind (Manchester United) – fils du sélectionneur – s’est fait lamentablement abuser par Turan qui a battu le dernier rempart néerlandais d’un tir qui ne semblait pas inarrêtable.
Ces deux buts suffisent à montrer le désarroi actuel des Néerlandais. Là où les Turques avaient le feu et l’envie, les Oranje semblaient pas très concernés, jouant comme un match amical de début de saison. Les hommes par qui le salut devait venir ont déçu. Wesley Sneijder, frustré, a passé son temps à chambrer des adversaires et Mephis Depay, la starlette de Manchester n’a pas eu le rendement que l’on était en droit d’attendre de lui. Enfin, Robin van Persie a fait de son mieux mais n’a pas pu sauver la mise dans sa petite forme actuelle.
On ne peut pas reprocher aux Bataves ne ne pas s’être battus. Mais sous les ordres de Danny Blind, ils ne montrent pas l’instinct de survie. Les choix du coach n’y sont pas etrangers: il a préféré un van der Wiel en manque de rythme à Janmaat (Newcastle), titulaire dans son club, au poste de latéral gauche – avec les conséquences néfastes que l’on sait contre l’Islande – et a cru bon de se passer d’un Nigel de Jong dont l’abattage se serait avéré crucial dans une sélection qui manque cruellement de présence physique au milieu de terrain. Jamais un sélectionneur n’avait si bien porté son nom.
Ne doit-on pas, lorsque l’on perd 2-0 à la mi-temps d’un match si important, effectuer des changements – il a remplacé De Vrij pour des riasons physiques – pour secouer l’ensemble ? Blind n’a pas vu sa maison brûler, aveuglé par son plan de match. Il a attendu la 70e minute pour faire entrer Quinsy Promes et Luuk de Jong – aucun lien de parenté avec Nigel –, ce dernier s’est créée la seule véritable occasion en fin de match. Trop peu.
Le pire dans tout cela est que l’espoir existe encore. Et si la Turquie pourrait très bien encore perdre quelques plumes, lui qui doit encore affronter les deux premiers du groupe, on voit mal comment ces Oranje-là pourraient faire le plein au Kazakhstan et contre la Tchéquie. Dans les circonstances actuelles, mieux vaut mettre fin aux souffrances, histoire de couper des têtes (le directeur de la fédération Bert van Oostveen est tout aussi responsable) pour préparer le mondial russe. Avec un sélectionneur compétent, tel Ronald Koeman (Southampton), à la barre.
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