‘Devenir troisième du Mondial avec cette séléction, la performance est plus grande que gagner la Coupe du Monde avec l’Allemagne’. La remarque d’un journaliste néerlandais résume parfaitement l’exploit réalisée par les Oranje au Brésil. Avec une sélection jeune, entouré par quelques routiniers,  Louis van Gaal aura réussi à tirer le maximum d’une phalange qui aura pris de la bouteille tout au long du tournoi. 

Même les supporters néerlandais les plus optimistes n’avaient osé rêver d’un tel scénario. Il faut rappeler que seuls quatre titulaires (Sneijder, Robben, Van Persie et de Jong) du match contre l’Espagne lors du premier match avaient disputé la finale 4 ans plus tôt en Afrique du Sud. Le reste de l’équipe était constitué de néophytes dans cette compétition, issus d’un championnat néerlandais de plus en plus dévalué.

Et c’est là que réside sans doute le plus grand exploit des Oranje. Car si l’on connait son potentiel offensif, la défensive a toujours été un souci, particulièrement cette année, avec des défenseurs jeunes et inexpérimentés.  Mais le match contre le Chili a enrichi le vocabulaire footballistique d’un mot nouveau : le Catennaccio des Polders. Si Louis van Gaal y a sans doute été un peu forcé à la suite du forfait du milieu prometteur Kevin Strootman (AS Rome), le 5-3-2 a fait merveille et a non seulement mis à profit la vitesse d’Arjen Robben, mais également permis l’éclosion des défenseurs du Feyenoord Martins Indi et Stefan de Vrij ainsi que la multi fonctionnalité de Dirk Kuijt.

Grâce à ce système parfaitement mis en pratique, La Hollande n’a encaissé que quatre goals lors du tournoi , dont deux penalties discutables – Espagne et Australie (1’28”) – et un but (0’53”) ‘once in a life time’ de l’Australien Cahill.  Une belle performance si l’on pense qu’elle a affronté tour à tour l’Espagne, Le Chili, L’Argentine et le Brésil…

L’appétit venant en mangeant, on peut toujours songer à ce qui se serait passé si les néerlandais avaient un petit peu plus d’allant et réussite offensive. Car si le passage au système traditionnel 4-3-3 appliqué contre l’Australie, le Costa Rica et en deuxième mi-temps contre l’Espagne et le Mexique a porté ses fruits, on peut toujours regretter que les Oranje ont dû attendre les penalties pour passer le Costa Rica. Louis van gaal aurait ainsi pu faire son ‘coup du Krul’ un match plus tard. Et si l’Argentin De Michelis s’était fait expulser comme il aurait dû l’être en demi-finale pour son attentat sur Sneijder à la demi-heure de jeu ?

Mais à quoi bon ? Avec des si, Robben aurait fait des Pays-Bas le champion du monde en 2010 déjà. On ne refait pas le monde. Selon le Castrol index de la FIFA, les néerlandais avaient dans ce tournoi le meilleur défenseur (de Vrij), le meilleur attaquant (Robben) et le deuxième meilleur gardien (Cillessen). Une sacré performance.