Portfolio en Blog van Henk Oldenziel

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14 okt 2011

Comment Geert Wilders tient informellement les reines de la politique neerlandaise

Le gouvernement de droite des Pays-Bas fête aujourd’hui son premier anniversaire. Toléré par Wilders, le libéral Mark Rutte et ses ministres font face à la crise et une nouvelle forme de politique minoritaire. Pour l’instant sans véritable opposition.

La semaine dernière, le ministre de l’immigration Geert Leers avait, dans un interview dans le journal de son parti, les chrétiens-démocrates, dit que ‘l’immigration est un enrichissement’. Prompt à réagir, Geert Wilders, leader du parti populiste de la liberté (PVV) avait rétorqué sur Twitter: ‘Vous êtes devenu fou, vos propos tiennent de l’absurde’. Conséquence: contre sa volonté, Leers a du présenter ses excuses et nuancer ses propos.

Pour Wilders, exclu du parti libéral en 2004 à la suite de propos racistes, l’immigration musulmane ‘constitue un danger pour l’Europe’. Son parti pend comme une épée de Damoclès au-dessus du gouvernement minoritaire formé des libéraux (VVD, 32 sièges) et chrétiens-démocrates (21 sièges), qu’il tolère à travers un ‘accord de tolérance’. Une forme de politique qui a connu du succès au Danemark, mais que la classe politique néerlandaise peine encore à assimiler.

Ironie  du sort: c’est surtout l’opposition de gauche qui en souffre. Car là ou le gouvernement voit un ‘niet’ de Wilders (‘Plus un sou vers ces corrompus de Grecques’), un ou plusieurs partis de gauche  le soutiennent, comme par exemple sur la question européenne ou une nouvelle mission en Afghanistan. Le parti réformé-orthodoxe SGP (2 sieges) tient parfois un rôle important, car il peut aider à faire passer des lois dans la chambre basse, ou le gouvernement n’a pas la majorité.   

Wilders peut retirer son soutien au gouvernement si le plan de route n’est pas respecté.  Un ‘pouvoir’ dont se jalouse l’opposition, qui peine à faire un seul bloc, et tombe à chaque  fois dans le piège des facéties du populiste. Ainsi, lors des sessions financières de septembre, la leader des verts Jolande Sap avait, prise à la main, montré  comment ‘on débranche’. Rétorque immédiate de Wilders: ‘Madame Sap démontre ici ne jamais avoir été branché’.

La tactique de Wilders est simple: détourner l’attention des politiciens et des médias, à  travers à de la rhétorique forte, profitant de son rôle d’électron libre. Il ne fait pas parti du gouvernement, mais pas vraiment de l’opposition non plus. Sa cible préféré: les travaillistes du leader Job Cohen, qu’il juge responsables de l’immigration musulmane: Mohammed et Fatima prennent le travail de Henk et Ingrid (red: deux noms typiquement néerlandais). Lors des sessions financières, Wilders avait traité Cohen de ‘plus grand tolérant’ (alors que c’est lui qui tolère) ainsi que de ‘chiot du gouvernement. Vous pouvez aboyer de temps en temps, aller faire pipi, mais le soir, vous vous retrouvez à ses genoux’.

Le gagnant dans cet affaire est le gouvernement lui-même, qui ne doit pas faire face à beaucoup arguments contraires pour appliquer ce qu’il a promis: 18 milliards d’économies, moins de bureaucratie, moins de subventions ‘inutiles’ (notamment culturelles, un des vœux de Wilders) et, sujet le plus sensible, une  immigration stricte. Le ministre de l’immigration Geert Leers tient un rôle clé: il doit sans cesse statuer sur des affaires de familles dont les enfants sont parfaitement intégrés à la suite de procédures d’asile interminables.

Le gouvernement, lui, fait ses emplettes, littéralement à droite et à gauche. Une tactique qui, pour l’instant, lui sied plutôt bien. Et peut parfaitement perdurer, à condition de respecter le plan de route détérminé avec Wilders…

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