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Le HCC n’a pas convaincu son monde, mardi soir, malgré la victoire amicale face à Bâle (2-1).  Trop brouillonne, l’équipe de Gary Sheehan est encore extrêment perfectible.

Un premier constat d’impuissance : le power-play. Les Bâlois ne se sont pas gênés à exercer leur talents de rudesse, ce qui a valu plus d’un quart d’heure en total de supériorité numérique au HCC,  dont près de trois minutes à 5 contre 3. Mais ce n’est que dans cette dernière situation que le HCC a fait mouche une fois. Un taux de réussite qui ne correspond pas aux ambitions de l’ équipe. Certes, les Alémaniques étaient bien regroupés en défense, leur gardien a bien joué, mais ca n’ excuse pas le manque de conviction de certains individualités qui, peut-être, attendent le début du championnat. L’ ambiance d’ église qui régnait aux Mélèzes n’ incitait pas vraiment à se surpasser.

Ce n’était pas la soirée des attaquants. Seul Charpentier – qui a répondu à ses détracteurs – a répondu présent en scorant deux fois, chaque fois sur un service en or de son compère canadien Benoît Mondou.  Une association qui, dans les phases importantes des matches – pour remonter un score, ou en power-play – pourra s’ avérer précieuse et déterminante.  Le reste du temps, une dissociation des deux Canadiens n’ est pas une mauvaises chose, vu la stérilité montré par les Suisses mardi soir. Ne dit-on pas que les forces doivent être répartis sur plusieurs blocs?

Le constat est là : le HCC a souffert d’une inefficacité chronique, collective et individuelle.  Etait ce dû à l’horloge, qui dès cette saison tourne à l’ envers? Des gestes techniques simples ont été râtés, tel les contrôles à la ligne bleue. L’ absence de motivation après le 2-0 n’ est pas une excuse : lors de matches amicaux, chacun doit montrer soixante minutes durant que le coach peut compter sur lui, pour gagner sa place dans l’ équipe. Ou s’ agit-il d’ une mauvaise répartition des forces?

Autre problème récurent : les relances, souvent hasardeuses. Ce n’est pas nouveau et certainement que ce ne sera jamais résolu, sauf si un bon relanceur est engagé durant le mercato de janvier.  Le HCC est en cruel manque de joueurs du type Shirajev – on demande pas un renfort d’un tel poids – capable d’organiser la transition défense-attaque ainsi que les power-play. Seul Vacheron sort quelque peu du lot à ce niveau. Les autres choississent souvent la passe sur les ailes.

Puis, la présence physique : malgré l’engagement de Danny Bärtschi – par ailleurs blessé au nez en fin de match -, le HCC est trop léger à ce niveau. Trop de duels ont été perdus, en particulier au deuxième et troisième tiers. Fatigue ou manque d’ envie? Il est en tous cas sûr que cela peut coûter cher,  surtout en play-offs. Face à des adversaires tel que Bâle, qui n’ont pas beaucoup plus que la combativité à proposer, les hommes de Sheehan risquent de connaître quelques mauvaises surprises.

Finissons par les points positifs, car il y en a: tel le box-play, le HCC a même marqué en infériorité numérique. De plus, les Chaux-de-fonniers peuvent compter sur la présence de Ciacco, de retour au bercail. Ce gardien ‘statut LNA’ gagnera certainement des matches à lui tout seul cette saison, il constitue une valeur sûre. Hier soir, il a prouvé son talent en intervenant plusieurs fois sur des offensives bâloises qui avaient le poids d’ un but, comme lorsque les visiteurs pensaient avoir égalisé en fin de match.

Ce qui est sûr, c’ est qu’il y a encore du pain sur la planche. Néanmoins, gagner sans convaincre, n’ est-ce pas le propre des grandes équipes? L’ avenir nous le dira. Le championnat commence dans dix jours. Entre-temps, les joueurs auront une autre épreuve ce samedi soir: être immun aux tentations de Braderie jusqu’à la fin du match amical contre Epinal (19 heures).

La feuille de match

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*merci a l’ entreprise Ismeca de m’avoir permis d’assister gratuitement à ce match en tribunes