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Il y a deux ans à l’Euro, la Hollande avait gagné le prix – informel – du plus beau jeu et des supporters les plus sympathiques; cette année, elle gagne celui de la premiere équipe qualifié pour le deuxième tour.

Un petit exploit, car elle précède dans ce classement la convaincante Argentine. L’Allemagne (trahi par Klose contre la Serbie) et l’Angleterre (mal inspirée) étaient également des prétendants. Mais passons.

Les mauvaises langues prétendront que la bande a van Marwijk a bénéficié d’un coup de pouce danois – un autogoal lors du premier match et une victoire de l’équipe d’Olsen contre le Cameroun samedi dernier -, mais celle-ci ce provoque: à voir la hargne avec lequel Sneijder a ‘laché’ son tir qui a battu le malheureux gardien Japonais en dit long sur l’état d’esprit néerlandais. Celle de la volonté, de la discipline et de la patience…  

Pour le jeu, il faudra repasser. On est a mille lieues du jeu chatoyant présenté il y a deux ans contre l’Italie et la France. Mais peu importe. Le coach van Marwijk l’a bien compris: ‘Avec six points en deux matches, tout en marquant trois goals et en encaissant aucun, on peut être satisfait’, constatait l’ancien entraineur de Feyenoord et du Borussia Dortmund. Le foot moderne est avant tout une question de chiffres…

Et les statistiques parlent en faveur des Oranje, qui n’ont, au contraire des Argentins et Brésiliens, pas encore encaissé le moindre but. Une remarque à prendre avec des pincettes: sa défense n’a pas encore été mise à l’épreuve, Danois et Japonais songeant avant tout  défendre. A vaincre sans péril, on triomphe forcément sans gloire. Pour juger la vrai valeur des ‘Oranje’, il faudra attendre le premier vrai test, et celui-ci pourrait bien s’appeler l’Italie en huitièmes de finales…

Un test d’autant plus attendu que le ‘big four’ – terme inventé par Robin van Persie, qui suggère que Sneijder, van der Vaart, Robben et lui-même devraient toujours etre titulaires – ne semble pas encore avoir trouvé ses marques. Aucun d’entre eux a terminé la rencontre contre le Japon, samedi dernier. Et lorsque l’on arrive pas à transpercer une muraille Japonaise, est-on capable de contourner la défense argentine, bresilienne ou italienne?  

Gagner sans la manière: on dit que c’est le propre des grandes équipes. A la Hollande de prouver, au deuxième tour, qu’elle en est une…