Portfolio en Blog van Henk Oldenziel

Crossmedia en 2.0 journalist met expertise in Nederlandse, Engelse, Franse en Italiaanse producties.

2 apr 2010

Le plus beau cadeau que l’on puisse donner

Meme lointains, certains évènements restent encrés dans notre memoire, comme si c’était hier. L’histoire ci-dessous se déroule en 1997, lorsque mon frere souffrait d’une anemie…

Juin 1997. L’année scolaire au gymnase se termine, l’été approche. Un mercredi après-midi, mon frère, d’un an et demi mon cadet, est à  l’hôpital pour un contrôle . Lorsque ma mère rentre et sort de la voiture, elle dit: ‘Il ne rentrera pas de sitôt’

Les jours précédents, Warner avait le visage blanc et se sentait très faible. Le médecin de famille avait constaté ‘une anémie grave’ et conseillé un contrôle plus affiné  l’hopital des Cadolles, à  Neuchâtel . Diagnostic: pas une anémie normale, mais la variante aplasie medullaire. Rétoriquement dit: la fabrique de sang ne marchait plus, ne produisait plus de cellules ni rouges, ni blanches, ni de plasma. Et la cause était inconnue.

Lors de la visite a l’hôpital, on doit désinfecter nos mains et mettre des gants en plastique à nos mains et aux pieds. C’est que, comme le disait un copain a l’époque ‘un virus dans son corps et il est mort’. Une dure réalité. A ce moment, il dépend du sang de donneurs que l’on veut bien lui donner. Relié à des tuyaux,  mais avec de nouveau des couleur (d’espoir) sur son visage, il se trouve couché sur le lit d’hôpital.

Comment  remet-on la fabrique de  sang en marche? Des cellules de sang jeunes, selon les medecins. Un don des cellules souches de la moelle osseuses était necéssaire, et il fallait un donneur. On en chercha d’abord un dans la famille, et il y en avait un de compatible: moi!

D’un jour à l’autre, je me trouvai dans le rôle  du patient ‘le plus sain de l’histoire’: j’étais ‘hospitalisé’ pendant trois jours a l’hôpital cantonal de Genève (HUG) ,  là ou mon frère se trouvait déjà depuis quelques jours. Quelques jours avant la greffe, on avait stimulé ma production de sang par l’intermédiaire d’hormones de croissance. Ensuite, trois matinées de suite, j’étais lié  à la ‘machine du miracle’: deux grandes aiguilles dans chaque bras, créant un cercle: mon sang était pompé dans la machine, qui selectionna les cellules jeunes et rendit le reste instantanément. Les sachets de sang qui en résultaient etaient un cadeau pour le vrai patient.

Car le contraste était immense: mon frère subit une chimiotherapie, vomit, perdit ses cheveux, mangea des repas stérilisés. L’homme était ‘prisonnier’d’une cellule de 2 sur 3 mètres, avec seulement une television et un ordinateur à disposition. Mais il ne se plaigna pas. La seule chose que l’on peut faire, c’est attendre et espérer.  Son séjour à l’hopital durera six semaines. Pendant que je decouvris le bonheur du jus de pêche gratuit, il me rendit –  à travers la vitre qui nous séparait – jaloux en jouant à FIFA 96.

La patience fut recompensé: après quelques semaines, la fabrique de sang se remit à  fonctionner, et mon frère pouvait rentrer à  la maison. Bien sûr , sa vie n’était plus comme avant: il devait, dans un premier temps, rester à la maison, et ‘consommer’des médicaments à longueurs de journée. Et retourner régulièrement à Genève pour un controle.

Douze ans plus tard, en novembre 2009, l’association romande des greffés de la moelle osseuse célèbre les 25 ans du premier don. La technique a fait des pas en avant: la machine du miracle est est rangé aux oubliettes, ou presque. Mon frère est sain. Il se se souvient bien de sa période hospitalière: ‘Un cathéter dans le corps, c’est comme si tu mourais’.

Mais l’homme est vivant. Grace à un cadeau que je donnais que très volontiers.

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