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A défaut de signer des victoires, le HCC s’est trouvé un nouvel hobby : comme ceux qui miment de jouer la guitare, les joueurs de Gary Sheehan font semblant de jouer au hockey. Un spectacle surtout apprécié chez ses adversaires.

L’art et la culture sont souvent un bon moyen de fuir le quotidien : aux Mélèzes, elle sert actuellement à cacher un problème difficile à cerner. Peu concernés la plupart du temps, auteur de nombreuses imperfections techniques et collectives montrant un certain désintérêt, les Abeilles ont attendu l’ouverture du score de Red Ice pour sortir de leur stupeur. Sans grande conviction pour autant, seul Jacquet se créant une belle occasion.

Le HCC vu vendredi soir rassemble plus à une équipe qui lutte – le terme est fort – contre la relégation qu’une formation ambitieuse visant – au minimum – une place dans les quatre premiers du classement. Au lieu de prendre le jeu à leur compte dès le départ, les Abeilles jouent à la réaction. Une attitude qui démontre un manque de confiance évident. Ou de volonté, car dans les meilleures – ou moins mauvaises – séquences, elles ont démontré un bon potentiel, malgré l’âge avancé de certains leaders…

L’entraineur Gary Sheehan ne sait lui non plus à quel saint se vouer, changeant plus souvent qu’à son tour la composition de ses lignes qui n’avantagent pas les automatismes si importants en play-offs (dans six semaines). Le Canadien est-il encore l’homme de la situation ? Il est permis d’en douter, tant ses joueurs ont tendance à vouloir se sauver la face et leur propre conscience en ne jouant que dix minutes sur soixante, pour ainsi feindre d’avoir tout donné.

Les sifflets entendus en fin de match montrent en tous cas un certain désaveu du public : les supporters – aussi versatiles soient-t-ils – voulant la tête a Gary Sheehan sont de plus en plus nombreux. Et si le fan’s club Generation Chaux-de-Fonds a chanté 60 minutes durant – bravo à eux -, n’est-ce pas le rôle du supporter de provoquer un déclic ? Le fait que les joueurs se mettent en rangée pour faire la vague – symbole d’une victoire – après une nouvelle contre-performance montre qu’il y a toujours communion entre ces deux parties. Mais ces joueurs ne devraient-ils pas directement rentrer au vestiaire – après un court salut -, rouge de honte et les oreilles sonnants encore d’un vrai désaprouvement?

Du coté du comité, on semble faire entièrement confiance à Gary Sheehan pour obtenir ce déclic qui d’habitude est provoqué par un changement d’entraineur. Marius Meier, directeur du comité d’Administration, faisait, dans un court entretien accordé au journal Le Matin avant le match contre Red Ice, allusion à Viège qui, il y a deux ans, avait fini 8^e avant de remporter le titre, éliminant notamment le HCC. A moins que cela soit aussi du langage de bois, et une affirmation d’incapacité financière à payer deux ans d’indemnisations à celui qui est parfois appelé – sur certains sites lausannois particulièrement – Garyméro. Sans oublier que Viège avait remporté le titre après un changement d’entraineur…

En tous cas, la situation devient inquiétante : le HCC vient de perdre huit de ses dix derniers matches, un record sous ère Sheehan. Paradoxal pour des joueurs qui alignaient sept victoires consécutives avant cette série noire. Ou jusqu’au moment où le coach mental de service – voir interview (amateur)  ci-dessous – était encore en place. Et c’est sans doute là que le bât blesse : au HCC, l’émotion (re)prend le dessus sur la raison. Et on a beau feindre, certains symptômes semblent criardes. Pourtant, le Abeilles sont meilleures au hockey sur glace qu’au air hockey…

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détails du match HCC – Red Ice Martigny

Cet article a été écrit avant le match Olten – HCC de ce dimanche. Néanmoins, le déroulement du score de cette confrontation semble confirmer les propos tenus ci-dessus.